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Blog d'un obscur auteur asperger amateur atteint de graphorrhée où on rencontre des jeunes filles fuligineuses, des nains de jardin érudits, des clavecinistes asociaux et des Gainsbourg uchroniques...

Uchronies Gainsbouriennes - L'Amour Sans Précipitations

Voici une série de textes qui se veulent des pastiches, c'est-à-dire qui utilisent les recettes de Serge Gainsbourg ( citer plusieurs œuvres littéraires, musicales ou picturales dans une chanson, chanter en adoptant le point de vue d'un dandy décadent cynique, dépressif et légèrement pervers aux entournures, vous adresser à une femme fatale ou à une lolita qui vous ignore ou que vous méprisez, mettre en relief certains jeux de mots ou baser toute votre chanson sur une ou plusieurs onomatopées, faire du "name-dropping" et citer des noms de marques comme s'il s'agissait de substantifs, etc.) ou qui explorent des domaines qu'il n'avait pas pu ou voulu aborder, le tout dans une optique plus ou moins respectueuse.

Ces écrits sont aussi l'occasion de mélanger des univers à priori incompatibles (Gainsbourg et les emos, Kraftwerk, etc.)

 

Cette fois-ci, le sémillant Serge se pique de nous concocter un texte où les cactus, les drogues chimiques et l'érotisme sont à l'honneur.

En d'autres termes, Gainsbourg brûle d'amour pour le stoner rock!

Voici donc "Gainsbourg of the Stone Age", c'est-à-dire c'est que Josh Homme aurait pu nous concocter s'il avait été français et s'il avait alterné gauloises et buvards d'acide.

Laissons donc faire Serge Gainsqueen of the Stone Age!

 

L'Amour Sans Précipitations

 

Au volant de trente tonnes d'ennuis, de doutes,

Saoulé par le bitume en pleine déroute,

Je me suis fait sécher par une sorcière,

A l'heure où la chaleur peut prendre des airs.

 

Hâte-toi lentement, m'a-t-elle dit sèchement,

De sa voix d'eau, d'or et de piment.

La bonne allure pour l'hallucination,

C'est d'être en manque de précipitations.

 

Ses longues cuisses bronzées d'une cuisante beauté,

Étaient comme les arcs d'une voûte étoilée,

Et ses longs cheveux aux senteurs de sable,

Élevaient les bas-instincts de l'homme à fables.

 

Hâte-toi lentement, m'a-t-elle dit sèchement,

De sa voix d'eau, d'or et de piment.

La bonne allure pour l'hallucination,

C'est d'être en manque de précipitations.

 

Le rouge de ses lèvres de sables émouvants,

Fit de mon désir un pot d'égarement,

Et mon destin eut des roulements habiles,

Quand elle croqua des spores automobiles.

 

Hâte-toi lentement, m'a-t-elle dit sèchement,

De sa voix d'eau, d'or et de piment.

La bonne allure pour l'hallucination,

C'est d'être en manque de précipitations.

 

D'acides chevaux mirent mon moteur à nu,

Là où l'excès a champignons sur rue,

Et ma belle des cathédrales endocrines,

M'initia à de rythmiques messes câlines.

 

Hâte-toi lentement, m'a-t-elle dit sèchement,

De sa voix d'eau, d'or et de piment.

La bonne allure pour l'hallucination,

C'est d'être en manque de précipitations.

 

Uchronies Gainsbouriennes - L'Amour Sans Précipitations
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